Qui un jour ou l’autre n’a pas admiré tel dolmen, allée couverte, menhir et autres alignements ? Qui ne s’est pas senti en harmonie avec ces pierres venues d’un autre âge et érigées par des hommes unis par une foi commune ? Comment ont-ils érigé ces masses de plusieurs tonnes, voire de plusieurs dizaines de tonnes ? Je sais bien que la foi soulève des montagnes, mais quand même !
A la réflexion, ils étaient certainement plus sociables que nous le pensons au premier abord.
Mais quittons – à regrets – cette période et continuons notre périple.
Nous allons maintenant traverser une période d'environ 500 à 1000 ans dont nous ne savons pas grand chose ou presque.
Notre prochaine étape se situe aux environs de la cote – 600 qui correspond à l’arrivée, via l’est européen, de la civilisation Indo-Européenne. Des montagnes de Bohême aux rives du Tage, des Alpes à la Baltique afflue une cohorte de populations disparates que nous appellerons les Celtes. populations qui se superposent – apparemment sans heurt – à ceux qui occupaient le terrain préalablement.
De cette mixité sortira ceux que nous appelons affectueusement et aussi fièrement « les Gaulois ».
Nous sommes tellement attachés à eux que nous trimbalons avec nous une foule d’images et de légendes, perpétuant joyeusement la celtomanie illustrée du 19ème siècle !
Nous évoquons les druides, leur serpe d'or qui scintille sous la lune, les pierres à sacrifices, etc, etc...
Après, et bien après, l'histoire est connue. C'est l'arrivée des envahisseurs, lire des romains.
En -52 Vercingétorix se soulève, il est battu à Alésia et fini assassiné à Rome en - 46.
La messe est dite, les Gaulois s'appellent dorénavant des « Gallo-romains » et nous serons gavés des bienfaits de la civilisation romaine ... (sic)
Et là, au terme de l'article, vous me posez la question; "Où voulez-vous en venir ?"
Et bien tout simplement au fait que lorsque les Celtes sont arrivés sur le sol qui deviendra la Gaule, ils se sont mélangés à une population, certainement descendante de la population mégalithique, et que, de cette population, personne n'en parle !
Messieurs les archéologues, comment pourrions-nous savoir où nous allons si nous ne savons pas d'où nous venons ?
Jean-Claude - Novembre 2008