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Edito... Edito... Edito...
avril 2009...
Perdons-nous la boule ?
A notre époque, chaque jour, dans un esprit de bienséance, les médias nous invitent à sacrifier au devenir de notre planète.
C’est à cor et à cri que tout un chacun, nous assène sa vérité sur le sujet et nous avons droit au sempiternel : « Ne faites pas ceci, faites cela, c’est bon pour la planète… » 
Je veux bien croire que ces assertions, télévisuelles ou autres, partent d’un bon sentiment, mais elles sont le reflet d’une hypocrisie… inconsciente, du moins j’ose l’espérer.

- Comment mettre en exergue l’impératif qui nous est demandé de ne pas laisser couler inutilement notre robinet, face à la déforestation organisée d’hectares journaliers en Amazonie !

- Comment nous parler de prime à la casse pour nous séparer de notre vieille voiture (plus de deux ans !) en faveur de la nouvelle génération qui ne consomme que quelques gouttes de carburant en moins, alors que l’on construit des yachts d’une cinquantaine de mètres avec plus de 2000cv à bord pour promener quelques passagers fortunés !

- Et la liste pourrait s’allonger, de qui se moque-t-on ?

J’arrête ici l’explosion de ma révolte pour revenir à l’idée initiale de cet edito.

Puisque le devenir de notre planète nous inquiète, peut-être serait-il bon de nous retourner sur l’âge de notre brave vieille terre tel que nous l’avons perçu au cours des siècles.

Des temps anciens jusqu’à la fin du moyen âge, vers 1500, son origine ne posait pas question, les Saintes Ecritures répondant à toutes les interrogations possibles.

Après 1500, même si l’enseignement de l’ancien et du nouveau testament restait toujours une valeur sûre, le souffle de la Renaissance aidant, les beaux esprits s’interrogèrent sur l’origine du monde.

Interrogations dont nous allons faire état à partir de ce point charnière : l’an 1500.

Quelques points de repère dans l’évolution de nos connaissances sur ce sujet :

- En 1558, dans une lettre adressée au roi de France, Henri II, Michel de Notre-Dame plus connu sous le nom de Nostradamus, situait l’origine de notre monde vers 4757 avant notre ère.

- En 1744, notre grand naturaliste Georges Buffon attribuait moins de 35000 ans d’âge à notre terre.

- Au 19ème siècle, les connaissances s’accélèrent :

En 1854 Hermann Von Helmholtz parle de 20 millions d’années, aussitôt suivi par Lord Kelvin qui renchérit en parlant de 20 à 40 millions d’années ! L’évolution était en marche puisque John Joly, physicien Irlandais, assurait en 1899 qu’il fallait pousser ces chiffres jusqu’à 80 à 100 millions d’années ! Pour information, Charles Darwin, en avance sur son temps, annonçait déjà en 1859 le chiffre de 300 millions d’années !

A l’aube du 20ème siècle, les choses s’accélèrent encore puisqu’en 1903, Ernst Rutherford considéré comme le père de la physique nucléaire et futur prix Nobel de chimie en 1908 s’aventure jusqu’au chiffre de 2 milliards d’années.

Ce chiffre restera d’actualité jusqu’en 1955, date à laquelle Clair Cameron Petterson, lors d’une réunion dans le Wisconsin, a révélé le résultat de ses travaux :

La Terre a 4,55 milliards d’années !

Ce chiffre est toujours valable même si la marge d'erreur est d'environ 20 millions d'années.

La conclusion effarante de cet historique est la suivante :

En moins de 400 ans notre évaluation de temps sur le sujet a crû de 1.000.000 de fois !

Les mathématiciens vous diront que la courbe de nos connaissances est exponentielle, soit une courbe qui se relève et qui flirte avec la verticalité !

Peut-être est-ce à cela que nous faisons allusion quand nous disons que nous allons droit dans le mur !

Je vous laisse le soin de conclure.


Bien amicalement, Jean-Claude.
Avril 2009.