Distraits par l’humour (?) du sculpteur, il ne faut pas perdre de vue que toutes ces courtes histoires (même celles qui nous semblent grivoises) qu’évoquent ces modillons, sont inscrites sur un édifice religieux !
Est-ce à considérer que les modillons étaient un espace réservé aux fantasmes des sculpteurs ? Une sorte de défouloir ?
Personnellement, je ne le pense pas, car je vois mal les commanditaires du bâtiment, qui par ailleurs avaient la main mise sur l’iconographie du lieu, laisser le ciseau du sculpteur aller à sa guise.
Je suis persuadé que l’humour au moyen-âge n’atteignait pas un tel degré de libéralité, et que le bûcher en a accuelli pour moins que ça !
Alors ?...
Alors, il y a bien une solution, mais elle n’engage que moi :
Pourquoi ne pas admettre que cette ceinture de gravures ceignant l’édifice rappelait aux ouailles, qui ne savaient pas lire, tout ce qui leur était défendu de faire sous sanction de pécher.
A l’approche de l’édifice, ces ouailles devaient baisser rapidement la tête sous ces reproches muets.
Il y aurait d’ailleurs une étude passionnante à faire pour rechercher toute la symbolique des différentes familles de modillons.
On parcourra à ce propos et avec profit les sites amis que je désigne au chapitre des Crédit Photos.
Si cette hypothèse s’avérait un jour exacte, il n’y aurait plus de doute sur le fait que ces sculptures pourraient être classées dans la rubrique des “SIGNES DE PROTECTION”
CQFD ? Pourquoi pas !