Lahont, La Hont, Lyaont, Liout, Liandz, Liand puis Gland à partir du XVIIIè siècle, tels furent les noms de ce hameau de la paroisse de St Maurice-en-Gourgois. Vers la fin de sa vie, Robert, seigneur de St Bonnet n'ayant pu se croiser procède à de nombreuses donations.
* En 1233 il donne à Hugo de St Bonnet (son frère) prieur de l'Ile Barbe et de St Rambert, la ville de St Maurice.
* Vers 1235 il donne aux Templiers la moitié de la grande dîme de St Maurice. Ce qui leur permet de fonder la maison du Temple de Lyaont (Domus Templi de Lyaont) à l'emplacement nommé encore aujourd'hui "la Commanderie".
* En Mai 1239 il donne aux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem en la personne de frère Bertrand de Barres, précepteur de St Gilles (Gard), l'autre moitié de la grande dîme de St Maurice. Cette dernière donation sera à l'origine de la commanderie de Château-le-Bois.
Il meurt en 1241 sans postérité.
Le Temple de Marlhette (Commune de Marlhes) faisait partie à cette époque du Velay.
Cette maison ainsi que celle de Lyaont étaient rattachées au prieuré Templier de St Barthélémy du Puy, dépendant lui-même du grand prieuré de Provence siégeant à Montpellier.
* En 1275 nous trouvons la vente par Jean de Neyrels et sa femme d'un droit de cens qu'ils possédaient sur une terre appelée du "Temple de Lyaont". Jourdain de Cereix, précepteur de St Barthélémy du Puy signe cet acte. Falco et Valentin Cornillon (Frères sergent) sont cités comme témoins et membres de la maison du Temple de Lyaont.
Ainsi pendant tout le XIIIe siècle depuis sa fondation, la maison de Lyaont va constituer autour de ses bâtiments un important domaine foncier dont l'exploitation et les revenus participeront comme toutes les commanderies rurales au financement des croisades. Le 13 Septembre 1307 Philippe le Bel demande l'arrestation de tous les Templiers de France. En Velay et dans cette partie du Forez il semble que les Templiers arrêtés furent fort peu nombreux, sans doute avertis peu avant, ils avaient pu fuir. Le mobilier des commanderies fut pillé par les agents Royaux et les terres réquisitionnées à leur profit. Au concile de Vienne de 1309, le Pape ordonne la dissolution de l'ordre du Temple. Il faudra attendre 1330 pour que les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem prennent enfin possession des biens du Temple que le Roi leur avait attribués en 1312 sur l'injonction du Pape. La maison du Temple du Lyaont est rattachée alors à la Commanderie St Jean des Prés de Montbrison dont dépendait déjà la commanderie de Château-le-Bois de l'ordre des Hospitaliers. Un procès de 1325 à 1329 entre Jean Comte de Forez, Seigneur de St Bonnet et Luce de Beaudiner, Dame de Cornillon sur les limites de leurs fiefs respectifs fait mention de la maison du Temple de Lyaont qui de même que six autres maisons de Lyaont, en limite de seigneurie, devait acquitter une partie de l'impôt à St Bonnet et l'autre partie à Cornillon. Cet acte précise aussi que le Seigneur de St Bonnet exerçait un droit de garde sur la maison du Temple chaque fois que celle-ci manquait de précepteur. Il faut souligner qu'à la fin du XIIIème siècle, les précepteurs des commanderies rurales étaient très souvent envoyés au combat en Palestine, car la chevalerie "laïque" n'avait plus le même engouement pour la défense de Jérusalem.